Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, a affirmé à Lille lors de son dernier meeting avant le second tour de la primaire, qu'elle voulait "une gauche forte qui s'attaque au système" face à une "droite dure". "Même si ça ne plaît pas à certains (...), face à une droite dure, je veux une gauche forte qui s'attaque au système" et ne se contente "pas seulement de le replâtrer, une gauche qui défende les services publics, une gauche qui redresse l'économie en s'appuyant sur le travail", a lancé le maire de Lille devant quelque 3.000 personnes au Palais des sports de la capitale nordiste.
"J'ai entendu ceux qui ont voté et, avec moi, ils ne seront pas déçus!",a assuré Martine Aubry."Je ne me contenterai pas d'être une bonne gestionnaire" comme ceux qui ont "accepté la règle d'or", a-t-elle lancé, dans une pique à son rival François Hollande. "Il ne s'agit pas de donner des chiffres pour paraître sérieux" mais de "s'attaquer réellement au changement" avec "l'emploi, l'emploi, l'emploi" en priorité "matin, midi et soir", a-t-elle également assuré. Pour elle, "la gauche forte" c'est celle qui "veut remettre les banques au pas", a-t-elle aussi dit et voulant créer "une tranche à 50%" de l'impôt sur le revenu même "si ça ne plaît pas à tout le monde".
"Je reprends aussi une idée de Ségolène Royal : il faudra un rayon de prix citoyens dans les grandes surfaces", a assuré Martine Aubry, en direction de l'ex-candidate à l'Elysée, éliminée de la compétition de la primaire dimanche dernier et qui a rejoint François Hollande.