"A cette heure-ci il n'y a pas de risque de pénurie" d'essence, a affirmé Jean-Louis Borloo, mardi matin sur Europe 1. "On va être en situation de réapprovisionnement, nous avons une dizaine de jours de stock de sécurité. Il n'y a aucun risque de pénurie grave, je crois qu'il faut garder son calme", a déclaré le ministre de l'Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer au sujet du blocage des raffineries Total.
Invité à sortir de son silence, le ministre de l’Energie, qui n’avait pas encore pris la parole sur la crise que traverse Total, a expliqué que la surproduction d’essence que rencontrent les raffineries Total était lié à l’évolution de la consommation d’énergie. "Toute mutation doit être accompagnée", a développé Jean-Louis Borloo qui s’est voulu rassurant. "Nous faisons face à une évolution nécessaire, indispensable et qui va améliorer le pouvoir d’achat des familles." Selon lui, "nous avons un petit million d’emplois à créer dans la décennie à venir dans le domaine des énergies renouvelables".
Energies renouvelables
Jean-Louis Borloo a assuré que Total investissait "massivement dans les énergies renouvelables, la plus grande ferme photovoltaïque est actuellement financée par Total". "Total doit bien préparer l’après pétrole", a martelé le ministre.
Au sujet de l’emploi dans le Nord-Pas-de-Calais, Jean-Louis Borloo a évoqué un projet de port méthanier "très important pour la région".
Les climatosceptiques
Concernant montée des climatosceptiques et la gronde qui monte contre le GIEC suite à des erreurs relevées dans les rapports des experts climatiques, le ministre a décrit une méthode et un fonctionnement des avis scientifiques "efficace et transparent". Il a fustigé la "désinformation" qui entoure la démission du patron du GIEC, Yvo de Boer et rappelé "le risque réel et sérieux de dérèglement climatique".