Entre la grève qui n'en finit pas à Radio France et le dossier épineux de la nomination du futur patron de France Télévisions, l'audiovisuel public traverse une forte zone de turbulences. Et selon les informations d'Europe 1, Nicolas Sarkozy veut en faire une affaire politique.
Le "moi président" passe mal. "Il nous a demandé de cogner", raconte l'un des hommes du président de l'UMP. L'ancien chef de l'Etat veut régler ses comptes avec François Hollande. La leçon prononcée par le candidat socialiste de 2012, lors de leur débat de l'entre-deux-tours de la présidentielle ("moi président, je ne nommerai pas le patron de France TV") lui est restée en travers de la gorge.
France TV : une nomination anti-démocratique ? Nicolas Sarkozy a même fixé les angles d’attaque : les auditions secrètes des candidats à la direction de France TV, la non-indépendance du CSA, chargé de la nomination du patron de France TV (son dirigeant, Olivier Shrameck, a été nommé par François Hollande). Tout cela est jugé trop peu démocratique pour une institution financée par le contribuable. En privé, Nicolas Sarkozy promet même que s'il revient au pouvoir, il rétablira la nomination du patron de France TV par le chef de l’Etat, afin de donner plus de transparence. Une méthode qui avait pourtant suscité des critiques dans son propre camp.
Mathieu Gallet, traité "comme un toutou". Quant à la convocation de Mathieu Gallet, le patron de radio France, au ministère de la Culture, Nicolas Sarkozy veut aussi en faire une lecture politique. Selon le patron de l'UMP, Mathieu Gallet est ridiculisé par l’Etat. Un proche de l'ancien chef de l'Etat décrypte : "il est convoqué comme un toutou, le gouvernement le lâche alors qu’on lui a demandé de faire des économies".
L’Elysée, pour sa part, refuse de commenter la charge et assure que François Hollande ne s’occupe pas du sujet.