Avec Sarkozy, pas de hausse d’impôts

© MAXPPP
  • Copié
Europe1.fr (avec agences) , modifié à
François Baroin a assuré que le gouvernement n'a pas l'intention d'augmenter les impôts.

"Tant que Nicolas Sarkozy sera président de la République, il n'y aura pas d'augmentation des impôts", a assuré le ministre du Budget dimanche sur France 2. Car, a-t-il expliqué "le choix de ce gouvernement, de cette majorité, c'est de tout faire pour éviter l'augmentation des impôts", a affirmé François Baroin. Et ce, alors que le ministre a évoqué mercredi une possible hausse des prélèvements obligatoires après l'élection présidentielle de 2012.

Dans un courrier du 30 août adressé à des parlementaires, François Baroin a expliqué qu'il faudra trouver, "à partir de 2013" des ressources fiscales "nouvelles" pour financer la dette sociale. Car, anticipe-t-il, les niches fiscales en voie d'être supprimées ne garantissent pas toutes des recettes pérennes. Cela devra se faire, écrivait-il, "par la suppression de nouvelles niches fiscales et sociales ou, à défaut, par une hausse progressive de la CRDS", un impôt créé pour résorber l'endettement de la Sécurité sociale.

Mais à l’UMP le discours est différent. Le secrétaire général de l’UMP s'est dit opposé, dimanche, à toute augmentation d'impôts, même après l'élection présidentielle de 2012. Xavier Bertrand a par ailleurs exprimé son opposition à une remise en cause de la niche fiscale sur les emplois familiaux, "car elle favorise l'emploi, la famille et la protection sociale de dizaines de milliers de salariés", a-t-il précisé.

Vers une "évolution" du bouclier fiscal ?

Au moment où la lutte contre les déficits devient une priorité du gouvernement, Claude Guéant a exclu de revenir sur le bouclier fiscal, qui permet aux contribuables aisés de ne pas payer en impôts plus de 50% de leurs revenus. Mais le secrétaire général de l'Elysée a tout de même évoqué sur Europe 1 une réflexion à l'étude pour favoriser l'investissement dans les PME. "On a peut-être là une piste de réflexion. Je dis que c'est une hypothèse qui est à l'étude", a-t-il déclaré sans plus de précisions.

A propos de la réduction des niches fiscales, il a souligné que, sur l'objectif de 10 milliards d'euros retenu par le gouvernement, six milliards avaient déjà été identifiés. "Il reste quatre milliards à identifier précisément", a-t-il dit en précisant que ces mesures seraient rendues publiques au moment de la transmission du projet de loi de finances 2011 au Conseil d'Etat, "c'est-à-dire vers le 20 novembre".