Jean-Marc Ayrault a annoncé mercredi sur Europe 1 la création de 1.000 postes supplémentaires au total dans le cadre de la réforme pénale présentée le même jour au conseil des ministres. Les moyens "je les donne", a déclaré le Premier ministre, réaffirmant l'objectif d'atteindre 40 dossiers par conseiller de probation et d'insertion, alors qu'une des mesures phares du projet de Christiane Taubira est la création d'une "contrainte pénale", peine de probation hors prison. Le Premier ministre a balayé tout recul politique sur cette loi tant controversée alors qu'on l'interrogeait sur le calendrier, la réforme n'étant examinée en avril prochain, après les municipales de mars prochain.
"L'objectif de cette réforme est d'éviter que les gens sortent de prison tout seuls dans la nature, sans être suivis, on le reproche souvent", a-t-il souligné. "C'est cette récidive qu'il faut à tout prix empêcher et ça, ça passe par un suivi, pour cela il faut du personnel formé, spécialisé", a souligné Jean-Marc Ayrault. La réforme pénale, qui détricote des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy, comme les peines plancher, vise notamment à désengorger des prisons françaises surpeuplées.