Des propos sévères. La confession télévisée de Jérôme Cahuzac ? "Un peu pathétique", a sévèrement jugé Jean-Marc Ayrault. "J'ai vu (cette interview), je n'ai pas regardé jusqu'au bout", a indiqué mercredi le Premier ministre sur France Inter. "J'ai trouvé qu'il y avait un côté un peu pathétique de quelqu'un qui a confirmé qu'il avait menti, et qu'il avait gravement menti", a-t-il ajouté.
Ayrault n'a pas apprécié… "J'ignore quel était son degré de connaissance de cette affaire". La petite phrase de Jérôme Cahuzac au sujet du degré de connaissance de François Hollande, a été très mal perçue au sein du gouvernement. "Je peux vous dire que le président de la République n'avait pas d'information" sur ce compte, a martelé le chef du gouvernement. "S'il avait eu des informations, vous imaginez un instant, comme moi-même j'en aurais eu, qu'il aurait été nommé ministre du Budget ?", s'est emporté Jean-Marc Ayrault.
Filippetti non plus… Aurélie Filippetti, qui, on s'en souvient, a eu beaucoup d'accrochages avec Jérôme Cahuzac au gouvernement, a jugé que "ce moment ressemblait à de la téléréalité". La ministre de la Culture est aussi venue à la rescousse du président. Le commentaire de Jérome Cahuzac affirmant qu'il "ignor(ait) quel était le degré de connaissance" de François Hollande sur sa fraude fiscale est "une peau de banane" glissée sous le pied du président. "Cela montre bien qu'entre le président et l'ancien ministre du Budget, il n'y a jamais eu de relation de confiance", a encore persiflé Aurélie Filippetti.