Interrogé par Europe 1, Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et proche de François Hollande, est revenu sur les dissensions entre le PS et EELV sur le nucléaire. Un passage du contrat de mandature, signé entre les écologistes et le PS, a été supprimé par les instance du Parti socialiste. Ces quelques lignes portaient sur un point précis : "la reconversion, à emploi constant, de la filière de retraitement et de fabrication du MOX", un type de combustible nucléaire, très décrié par les écolos.
"Nous avons constaté un désaccord avec les écologistes sur la construction de Flamanville, le fameux EPR. Nous sommes favorables à la poursuite de ce chantier et puis quand on lit dans le détail le texte, on voit qu'il y a une ambiguïté sur la fabrication de ce carburant, le Mox. Ça n'est pas possible. On ne peut pas être pour l'arrêt de ce carburant et pour la poursuite de Flamanville", a expliqué le président du groupe socialise à l'Assemblée nationale.
"Quand on négocie un accord, il faut le ratifier et que chacun prenne ses responsabilités. Nous, nous avons pris les nôtres. François Hollande est candidat à la présidence de la République, la question qui est derrière, c'est pas un simple accord électoral, c'est l'indépendance énergétique de la France, l'avenir industriel, la réussite de la transition énergétique, c'est pas l'abandon du nucléaire", a-t-il poursuivi. "Maintenant les écologistes sont face à leurs responsabilités : veulent-ils oui ou non créer les conditions d'une alternance ou d'une alternative en 2012 avec l'élection du président de gauche ?", a-t-il demandé.