La feuille de route du gouvernement Ayrault se précise. "J'annoncerai demain [mercredi] à l'occasion du conseil des ministres le calendrier social et je présenterai la méthode pour parvenir à des accords fructueux", a déclaré mardi le Premier ministre lors d'une réunion avec les parlementaires socialistes à Paris. Le chef du gouvernement précisera également "la méthode sur la concertation" pour les semaines à venir. Avec un premier rendez-vous fixé au 29 mai.
A cette date, le nouveau Premier ministre a annoncé mercredi sur RTL qu'il recevrait chaque organisation syndicale et patronale séparément avec les trois ministres Michel Sapin, Marylise Lebranchu et Marisol Touraine. "Il n'est pas question de faire des shows, des sommets sociaux qui durent une heure ou deux" mais de préparer la "grande conférence sociale qui aura lieu avant le 14 juillet" sur l'emploi, les salaires, les conditions de travail, les retraites, a-t-il précisé.
"Remettre la France en mouvement"
Suivra ensuite un séminaire de travail en juillet, une journée pendant laquelle les ministres concernés et les partenaires sociaux se réuniront autour d'une table pour parler agenda social.
Comme pour marquer sa différence avec le précédent gouvernement, Jean-Marc Ayrault insiste bien sur un point : "je crois à l'utilité des corps intermédiaires". L'occasion aussi pour Jean-Marc d'Ayrault d'évoquer "le respect qui vaut pour les représentants de la société civile", "pour le Parlement comme pour tous les élus de notre territoire". S'exprimant au côté de la première secrétaire du PS Martine Aubry et devant plusieurs ministres députés sortants, le chef du gouvernement a souligné que "le président comme le gouvernement" s'était déjà "mis en action".
Avec l'UMP, "l'austérité généralisée"
Désireux de "remettre la France en mouvement", le Premier ministre est également revenu sur l'enjeu des législatives des 10 et 17 juin et le risque d'une cohabitation en cas de succès de la droite. Il a évoqué "l'affaiblissement de la France face à nos partenaires en Europe et dans le monde" et "surtout l'application du programme de la droite (...) qui prévoit dès l'automne prochain une augmentation de la TVA", ou encore, selon lui, une nouvelle baisse des effectifs dans l'Education nationale. "Et puis, ça serait aussi l'austérité généralisée", a-t-il plaidé.
"Voilà ce que nous avons à répéter et ce que nous allons répéter jour après jour" durant la campagne, a fait valoir le Premier ministre.