Son ambition. Redevenu simple député après le remaniement, Jean-Marc Ayrault s’ennuierait à l’Assemblée nationale. "Ce n'est pas facile pour lui, il a du mal à trouver un espace de travail et de réflexion", glisse l’un de ses amis à Europe 1. "Il est passé du centre du monde à la périphérie", image un autre proche. Alors Jean-Marc Ayrault cherche sa place. Et l'ancien Premier ministre aurait trouvé : remplacer Michel Barnier, dont le mandat de commissaire européen s’achève le 1er novembre prochain. "Il est exact que l’on parle d’Ayrault, notamment en raison de son meeting remarqué avec Martin Schulz pendant la campagne européenne", reconnaît dans Le Parisien l’eurodéputée Pervenche Bérès, également sur les rangs. "J'ai senti que ça ne lui déplairait pas", confirme un membre de son entourage, qui a abordé le sujet avec lui il y a quelques jours.
"Je me suis de tout temps intéressé à l’Europe". Mais le moment de sortir du bois n’est pas encore venu. "Je me suis de tout temps intéressé à l’Europe et au dialogue franco-allemand, mais je n’ai pas déposé de candidature", a assuré l’ancien maire de Nantes dans Le Parisien. "Le connaissant, cela veut dire qu’il en a envie", décrypte une de ses amies. C’est de toute façon au seul François Hollande qu’appartiendra la décision. Et plusieurs noms sont sur son bureau : Pierre Moscovici, Elisabeth Guigou, Pervenche Bérès. Et Jean-Marc Ayrault, donc.
D'autres options. Cette concurrence pourrait amener l'ancien Premier ministre à envisage d'autres options. Il pourrait retrouver son poste de président du groupe PS à l'Assemblée, qu'l a occupé pendant 15 ans. Ou prendre la tête de la commission des affaires étrangères. Ou encore tout autre chose. "Il réfléchit et ne court pas après un poste" balaye l'un de ses proches. N'empêche, l'après-Matignon semble difficile à gérer pour Jean-Marc Ayrault.
EN IMAGES - Assemblée : "re-bonjour" monsieur le député Ayrault !