Après les polémiques liées aux fraudes sur le Bac S, Luc Chatel a défendu ce "sésame pour entrer à l'université" dans une interview accordée à Libération mercredi. Après s'être félicité de la gestion des fraudes - "les résultats publiés aujourd'hui montrent qu'il n'y a pas eu d'impact [...], je pense avoir pris la décision la plus juste" -, le ministre de l'Education nationale a abordé l'avenir du baccalauréat
Supprimer le bac ? "Il n'en est pas question. Je suis très attaché au bac, et la France y est très attachée. C'est la consécration de quinze ans de scolarité et c'est devenu un rite initiatique de passage à l'âge adulte", estime Luc Chatel. Par contre, le ministre n'est pas contre un changement, en douceur. "Je ne suis pas opposé qu'une partie se fasse en cours de formation ou en contrôle continu. D'ailleurs, ça se pratique déjà, avec les TPE (travaux personnels encadrés) et avec l'EPS. Mais je reste avant tout attaché à un examen national qui soit le même partout, à Paris, à Chaumont ou à Bordeaux".
Concernant le coût du bac, Luc Chatel écarte l'idée qu'il soit trop cher. "Il revient à 80 euros par élève", dit-il. "Soit 50 millions sur un budget de l'Education de 60 milliards. Cela reste raisonnable".