"Je connais très bien les revendications des infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat", a tenu à dire la ministre de Santé, Roselyne Bachelot, mercredi sur Europe 1. Au lendemain du blocage de la gare Montparnasse, parce que les grévistes n’étaient pas reçus par la ministre, elle a précisé qu’elle avait "l’intention de les recevoir". "Ils ont été reçus au ministère le 4 et le 10 mai [..] nous avons rendez-vous pour le 3 juin, nous avons un plan de travail", a-t-elle expliqué.
Sécurité
"On leur a menti sur un certain nombre de choses", a regretté Roselyne Bachelot. Les infirmiers anesthésistes expliquent que désormais les infirmiers généralistes pourront eux aussi pratiquer les anesthésies sans les deux dernières années de formation que suivent les infirmiers anesthésistes. "La sécurité de l’anesthésie n’est pas en danger", a insisté la ministre précisant que l’exclusivité de compétence ne serait pas remise en question.
Diplôme
Roselyne Bachelot a expliqué qu’un premier pas a été fait avec la valorisation du diplôme d’infirmier au niveau licence. "Je tiens absolument à ce qu’avant la fin de l’année on ait transformé le diplôme d’infirmier anesthésiste en niveau master", a-t-elle ajouté. Les infirmiers anesthésistes suivent cinq années d'études : trois en formation initiale pour le diplôme d'Etat puis après deux années d'exercice du métier, deux nouvelles années de formation.
Salaire
Côté rémunération, Roselyne Bachelot a rappelé que les infirmiers anesthésistes sont "les mieux payés de la profession". Elle indique qu’une revalorisation est en cours qui "équivaut à un treizième mois". Une enveloppe de 500 millions d’euros est en effet sur la table pour tous les infirmiers. Les infirmeries anesthésistes dénoncent eux une revalorisation salariale "ridicule" dès 2012, de 12 à 50 euros.