Le contexte. Roselyne Bachelot a beau être retirée des affaires politiques, cela ne l’empêche pas de suivre de très près le psychodrame de l’UMP. Cette filloniste revendiquée a lancé mardi matin sur Europe 1 un appel à Jean-François Copé, dont la victoire, toujours contestée, a été proclamée lundi par la commission des recours. Comme nombre de ses camarades politiques, l’ex-ministre de la Santé veut qu’un nouveau vote soit organisé.
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L’appel à Copé. Deux fois, Roselyne Bachelot s’est adressée directement à Jean-François Copé. "Jean-François, tu ne pourras pas présider ce mouvement dans les conditions où tu as obtenu ta présidence. Même si effectivement les votes sont peut-être en ta faveur. Je ne veux même pas parler d’irrégularités", a d’abord lancé l’ancienne ministre. "Jean-François, tu ne peux pas être un président qui assied ta légitimité sur une vision aussi étroite, aussi juridique, aussi livresque. Les militants marchent au cœur, ils marchent à l’affection, et ça s’est brisé", a déploré la désormais animatrice de D8.
Ecoutez Roselyne Bachelot interpeller Jean-François Copé :
Ses arguments. Se refusant à parler de fraudes ou d’irrégularités, Roselyne Bachelot s’est cantonnée à dénoncer la mauvaise organisation du scrutin. "Cette élection a donné lieu à un certain nombre, non pas d’irrégularités, mais de défauts d’organisation qu’on a pu constater, même dans les circonscriptions où ça s’est bien passé", a-t-elle argué. "La question n’est pas de savoir si on a gagné avec une courte victoire. Jean-François Copé aurait-il été avec une voix d’avance que je reconnaîtrais sa légitimité si l’élection s’était passée d’une manière transparente et loyale. C’est ça le problème", a insisté l’ex-ministre.
L’appel à Fillon. "Ne lâche rien", a aussi lancé Roselyne Bachelot à l’adresse de l’ancien Premier ministre. Contrairement à la plupart des autres leaders de l’UMP, l’ancienne ministre ne se prononce pas contre un recours à la justice. "Dans l’état de blocage où on est, je suis persuadée que si François Fillon ne prend pas des initiatives fortes, tout cela ira à vau-l’eau", a-t-elle jugé. "Il faut des mesures conservatoires, de deux ordres : l’action en justice, bien entendu, et que François Fillon étudie la possibilité d’une groupe parlementaire séparé", a-t-elle énuméré.