C’est un visage qui ne passe plus inaperçu. François-Marie Banier, le photographe mondain, mais surtout l’ami de Liliane Bettencourt, l’homme qui aurait reçu près d’un milliard de dons, a tenté de se glisser incognito dans le défilé parisien contre la réforme des retraites. Peine perdue.
Il "illustre" les manifestants
L’artiste, juché sur un vélomoteur et armé de son appareil photo, a été repéré au début du défilé, place de la République, par un journaliste de la chaîne d’information en continu iTélé. A qui il a accordé une première interview : "rien n’est plus beau qu’un rassemblement populaire avec des gens qui croient, qui se battent, qui ne sont pas dans les salons et qui disent la vérité".
Mais à la question, "vous soutenez les manifestants?", François-Marie Banier a préféré répondre par une pirouette : "Je les illustre". Puis, l’artiste a braqué son objectif en direction du journaliste, pour immortaliser la scène, et s’est éloigné sur son deux-roues.
François-Marie Banier, toujours sur la place de la République, et toujours avec son appareil photo en main, a accepté une autre interview, avec BFM TV. L’occasion pour lui de préciser qu’il photographe "toutes les manifestations depuis très longtemps". De celle-ci en particulier, il se dégage, selon l’artiste, "une force formidable, quelque chose d’important et de beau".
"Crapules"
"Il y a surtout des gens qui ne devraient pas être là vu le fric qu’ils ont piqué à tout le monde", lui a répondu un manifestant qui l’a associé aux "crapules qui piquent le fric des travailleurs".
François-Marie Banier, Liliane Bettencourt et Eric Woerth : alors que le ministre présentait au même moment la réforme à l’Assemblée, "l’affaire" revenait souvent dans les banderoles et sur les affiches. A l’image de ce slogan, plagiant celui de L’Oréal : "Défendons nos retraites, parce que nous le valons bien".