Ségolène Royal (PS) a demandé mercredi une "réunion en urgence" du Parlement sur la crise des banques qui, à son sens, "ne sont pas de bonne foi". Interrogée par LCI sur la dégradation par l'agence Moody's de la note de la Société Générale et du Crédit Agricole, la candidate à la primaire a commenté : "ce n'est pas une surprise, malheureusement. Nous avions déjà une crise en août, qui était une répétition de la crise de 2008 et à chaque fois, les décisions n'ont pas été prises".
"Les spéculateurs vont plus vite que les responsables politiques. Il faut inverser cette vitesse de décision et de réaction", a-t-elle souhaité. "Les banques ne sont pas de bonne foi puisque le secret entoure cette situation", selon Ségolène Royal. Elle a demandé "la transparence et la vérité sur la situation des banques. Les Français ont le droit de savoir" parce que "nous avons la responsabilité de protéger l'épargne des banques".
A l'été, "le président de la République, qui avait rencontré la chancelière allemande, n'a pas pris les décisions qu'il fallait, c'est-à-dire l'interdiction de spéculer sur la dette des Etats", a-t-elle déploré. "J'avais demandé la publication des banques qui ont spéculé sur la dette des Etats, c'est-à-dire sur la misère des peuples, cela n'a pas été fait; la création des euro-obligations, cela n'a pas été fait", a énuméré la candidate socialiste de 2007. "Je demande la réunion en urgence du Parlement. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas immédiatement mobilisation des pouvoirs publics ?"