L'ancien ministre de l'Ecologie et candidate à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a sévèrement critiqué François Hollande après l'éviction de Delphine Batho du ministère de l'Ecologie mercredi matin sur Europe 1. "Je n'ai pas trouvé que l'action de Delphine Batho comme ministre de l'Ecologie pendant un an ait été formidable. A vrai dire, j'ai trouvé qu'il ne se passait rien. Mais la manière dont c'est fait en dit très long sur la personnalité de François Hollande", a-t-elle taclé.
"Il y en a eu beaucoup des ministres qui se sont opposés au Premier ministre ou au président de la République. Montebourg, Hamon, il y en a bien eu des clashes dans ce gouvernement. Finalement, on veut faire acte d'autorité mais on fait acte d'autorité sans prendre trop de risque. Ça dit des choses sur la personnalité de François Hollande : fort avec le faible et faible avec le fort", a dénoncé NKM. "Il n'est pas trop autoritaire mais il fait acte d'autorité pour pas cher. il n'y a pas de bilan à l'écologie, il n'y a pas de budget, manifestement ce n'est pas une priorité du gouvernement, Delphine Batho a été déstabilisée, elle élève la voix et boum, il l'a vire. Montebourg, il en a dit bien des choses et lui, il ne lui arrive rien", a-t-elle poursuivi.
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"Au delà des personnes, ce qui me scandalise c'est la manière, le cynisme avec lequel est traitée l'écologie. Depuis un an, l'écologie c'est la descente aux enfers. Le ministère est passé de n°3 à n°10, puis on l'a découpé, il a perdu le logement donc on perd en cohérence, puis la première ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, a été virée pour avoir tenu tête au lobby pétrolier. Si je fais le bilan d'un an, sortir des décrets d'application dans la suite du Grenelle, ce n'est pas un bilan", a encore jugé l'ancienne ministre UMP. Au final, cette éviction de Delphine Batho est "un signal mauvais pour l'écologie, les femmes et la personnalité du président", a conclu NKM.