Le président du Modem, François Bayrou, a affirmé lundi à Brest que son "ennemi, c'est le chômage", se démarquant ainsi du candidat PS François Hollande qui avait affirmé dimanche: "Mon ennemi, c'est la finance". "Le parti socialiste est un grand parti qui a beaucoup d'argent, beaucoup de moyens, qui peut faire des grands meetings, mais j'ai un désaccord de fond avec François Hollande. Il a dit: 'mon ennemi, c'est la finance'. Moi, je dis: 'mon ennemi, c'est le chômage'", a déclaré François Bayrou lors d'un point-presse.
"Moi, je sais les dégâts que fait le chômage dans les familles, je sais les dégâts que fait le pouvoir d'achat qui s'effondre", a poursuivi le candidat du Modem à la présidentielle. "Je sais la menace sur le déficit et la dette que j'ai été le premier a dénoncer, et dont on voit aujourd'hui la catastrophe qui nous guette. Et ce n'est pas une finance lointaine, dont on ne sait pas qui elle est, ce sont des décisions prises en France ces 15 dernières années et qui sont de mauvaises decisions".
"Désigner un ennemi dont personne ne connaît le visage et dont personne ne pourra vérifier s'il y a victoire ou non contre cet ennemi, c'est pratique, confortable, mais il y a des décisions à prendre chez nous pour que le chômage recule", a-t-il dit. "Le chômage galope. Nous sommes dans la pire des situations depuis 12 ans. Alors moi, mon ennemi, je ne veux pas qu'il soit anonyme. Je veux qu'il soit nommé, et c'est le chômage qui sera mon ennemi dans cette campagne electorale", a assuré François Bayrou.