"Fort mécontent mais... "Je me suis trouvé dans une situation que je déteste mais que j'assume : celle du fait accompli". Alors qu'il vient de donner son feu vert à un accord entre l'UMP et François Bayrou, le candidat MoDem aux municipales à Pau, Jean-François Copé tente de justifier cette main tendue qui passe franchement mal au sein du parti d'opposition. Dans une interview parue jeudi dans Valeurs actuelles, le patron de l'UMP tente de déminer la polémique. "Notre candidat UMP et ses militants m'ont informé qu'ils se rangeaient finalement derrière la bannière de François Bayrou dans l'espoir de battre la gauche qui dirige Pau depuis plus de 40 ans. J'en ai pris acte. Pour autant, j'en suis fort mécontent", assure le député-maire de Meaux.
Non, Copé n'a rien oublié. "Parce que François Bayrou a été l'un des artisans de la défaite de Nicolas Sarkozy", ajoute le patron de l'UMP. Si j'ai bel et bien été contraint de valider cet accord, en revanche, je n'oublie rien du passé", conclut Jean-François Copé. Il y a quelques mois à peine, l'heure n'était pas à la réconciliation, même pour remporter la municipale à Pau. "On veut voir Bayrou à terre et sans oxygène", lâchait un copéiste.
Guaino furax. Sur Europe 1, Henri Guaino s'est insurgé mardi contre le soutien apporté par l'UMP à François Bayrou, estimant qu'il s'agissait d'une "question de morale". "L'UMP n'est pas une copropriété entre Jean-François Copé, François Fillon et quelques autres, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin... "Je ne remets pas en cause la légitimité de la direction de l'UMP, je mets en cause sa pratique ! Personne n'a donné mandat à personne pour décider à la place de tout le monde. Personne !", s'est emporté l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy.