François Bayrou a estimé lundi que la guerre de succession à la tête de l'UMP, loin de se réduire à un choc d'ambitions, relevait d'un antagonisme de valeurs entre une droite ouverte représentée par François Fillon, avec qui il pourrait travailler, et une autre jouant les rapports de force, désignant implicitement Jean-François Copé. "C'est exactement la ligne de clivage sur laquelle j'ai mené les combats qui ont été les miens depuis cinq ans", a expliqué sur France Inter M. Bayrou à propos de la rivalité entre Copé et Fillon à la tête de l'UMP.
"Il y a une partie de la droite française, républicaine, dont les idées et les valeurs sont absolument ouvertes, à mes yeux profondément justes et avec qui, naturellement des gens comme moi peuvent travailler. C'est François Fillon, pour qui j'ai de l'estime, et ce n'est pas un secret de le dire", a-t-il résumé. "Et puis, il y a, depuis des années, une autre sensibilité qui est profondément différente. Cette sensibilité accepte qu'entrent dans le débat public des sujets de profondes divisions, de profonds antagonismes entre Français, des sujets qui mettent le feu parce que (ces représentants) estiment qu'électoralement, c'est plus payant. Et, ils voient dans la montée du FN la preuve de ce qu'il faut faire", a-t-il ajouté sans toutefois citer le nom de Jean-François Copé.