François Bayrou fait dans l'humour. Le président du Modem a ironisé samedi sur "la danse du centre" et fustigé "l'ambiguïté" et la confusion au sein de la galaxie centriste, au moment où le Parti radical de son rival Jean-Louis Borloo entérine sa prise d'indépendance vis-à-vis de l'UMP. Sans jamais citer Jean-Louis Borloo ou le Parti radical, il a ironisé sur "la danse du centre" visant à "capter les voix d'électeurs qui veulent le changement pour les ramener, au bout du compte, parmi les soutiens du pouvoir". "Vous ne pouvez pas avoir été un des principaux responsables du pouvoir pendant 10 ans et dire après "ils n'ont fait que des bêtises, il faut changer"", a-t-il dit en allusion à Jean-Louis Borloo.
"Il y a beaucoup de manoeuvres, d'arrière-pensées", a-t-il ajouté. "Le double jeu, c'est le contraire de ce que la France attend. Le pays a besoin d'une alternance (...) cette alternance là sera proposée au pays en 2012", a poursuivi François Bayrou, plaidant pour un rassemblement "démocrate". "Il y a le PS et ses alliés, décevants pour beaucoup de gens, et divisés entre eux. Et il faut une autre proposition, que j'appelle démocrate (...) il y a des gens de bonne foi, des gens qui partagent l'essentiel des grandes orientations, des valeurs, une certaine idée de la politique. Ces gens là un jour ils se retrouveront", a-t-il dit. Le conseil national du Modem s'est tenu alors que s'ouvrait à Paris le 111ème congrès du Parti radical, qui entend déclarer son "indépendance" vis à vis de l'UMP et sa participation à une future Confédération des centres espérant peser sur la présidentielle de 2012.