Après Nicolas Sarkozy samedi, c'est un autre candidat à la présidentielle qui a fait le déplacement au Salon de l’Agriculture ce week-end. Fils de paysan, éleveur lui-même, François Bayrou s'est présenté dimanche au Salon de l'Agriculture comme le seul candidat à la présidentielle à comprendre de l'intérieur les problèmes des agriculteurs, dont il entend demain défendre la cause à l'Elysée.
L'enfant de Bordères, dans les Pyrénées-Atlantiques, deuxième candidat après Nicolas Sarkozy à visiter la plus grande ferme de France, a tenu d'emblée à marquer sa différence avec ses concurrents à la présidentielle qui "viennent une fois par an tâter le cul des vaches". "Les agriculteurs, ce n'est pas une clientèle électorale, c'est une pratique, une culture que je connais de l'intérieur. Il faut arrêter de prendre ces hommes et ces femmes simplement comme des bulletins de vote", a lancé le candidat MoDem à son arrivée au parc des expositions de la Porte de Versailles.
Bayrou meilleur représentant du monde agricole ?
"L'agriculture j'y suis né, j'y ai passé toute ma vie et j'ai voulu rester chef d'exploitation", a-t-il raconté.
"A l'âge de 20 ans, après le décès de mon père agriculteur dans un accident du travail, je me suis retrouvé avec ma mère à la tête d'une petite exploitation agricole. Il y avait 17 vaches dont il fallait s'occuper. Je sais ce que c'est de faire naître des veaux, de semer, de faner. Je suis dans le monde politique, le seul qui ait, non seulement des racines mais une vie dans le monde agricole", a-t-il insisté.
"l'avenir doit être rendu à l'agriculture"
Entouré d'une meute de journalistes, cameramen et photographes, le candidat centriste, accompagné du député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle, a eu bien du mal à se frayer un chemin entre les stands durant sa matinée.
Il a cependant pris le temps d'échanger quelques mots en connaisseur avec quelques éleveurs d'ovins et de bovins et sacrifié aux traditionnelles photos de famille avec des enfants. "S'il y a bien un univers dont on est sûr qu'il sera crucial pour l'avenir, dont forcément la place va être réévaluée, reconnue, remise en valeur, c'est évidemment le monde agricole", a-t-il expliqué en évoquant la nécessité de nourrir les 7 et bientôt 9 milliards d'individus. "Seuls les paysans savent nourrir l'humanité et l'avenir doit être rendu à l'agriculture".