Après la concertation à l'Elysée, François Bayrou a tenu à s'afficher comme un homme "d'unité". Reçu par François Hollande lundi pour discuter notamment du G20 et de la conférence de Rio à venir sur le climat, le président du MoDem a défendu un "discours d'unité", au micro d'Europe 1. "Pour moi, c'est une certitude : on a tant à faire ensemble", a lancé celui qui a toutefois exclu d'entrer dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
François Bayrou sur Europe 1 :
"On a à reconstruire le modèle économique français, le modèle social français, le modèle de service public, pour qu'il devienne un équilibre et pas un déséquilibre", a-t-il martelé, affirmant : "cela ne pourra se faire que si l'on sort des frontières politiques habituelles".
"Gravité" de Hollande
Soulignant la "gravité" de la situation en France, François Bayrou a assuré que "quand on est devant un problème de cet ordre, il est impossible de le résoudre camp contre camp, dans un affrontement d'une partie du pays contre une autre partie du pays".
Quant à François Hollande, qu'il dit connaître "depuis longtemps", François Bayrou "pense qu'il a pris la mesure de la fonction". "Il sait qu'il va devoir faire des choix difficiles", a noté le centriste, pour qui "il y a forcément, quand on exerce des fonctions, une gravité qu'on a dans le ton". Pour autant, a-t-il ajouté, "les relations que nous avons depuis très longtemps donnaient à cet entretien un caractère très chaleureux".
Bayrou s'explique sur son choix
Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle, François Bayrou s'est justifié : "un pays comme la France ne pouvait pas affronter les difficultés qui sont devant elle en étant si profondément divisée, en ayant des responsables au sommet qui choisissent ces affrontements et ces divisions pour des buts électoraux".