François Bayrou, qui avait déjà donné un bon point à François Hollande, l'estimant "convaincant" lors de sa première conférence de presse de mardi, a une nouvelle fois qualifié dimanche de "courageux" "le cap" annoncé par le président de la République. "Le cap que François Hollande a annoncé est courageux: il va entraîner des conséquences très exigeantes et même très rudes", a expliqué le président du MoDem dans un entretien au Parisien Dimanche, citant l'économie voulue par le gouvernement de "30 milliards d'euros sur la dépense publique entre 2013 et 2014, 60 milliards en tout d'ici 2017".
"Il s'est passé mardi dernier quelque chose d'essentiel", poursuit l'ancien candidat à l'élection présidentielle. "Pierre Moscovici a parlé de révolution copernicienne. C'en est une. Encore faut-il que les actes suivent".
Interrogé sur la une de The Economist en date de samedi, qualifiant la France de "bombe à retardement de l'Europe", François Bayrou explique que "dans la chaîne des pays européens, le maillon français est un maillon fragile".
A propos de la présidence de l'UMP, dont les deux candidats seront départagés par un vote des militants ce dimanche, le centriste, refusant de prendre ouvertement position dans une élection qui ne le concerne "pas directement", dit observer "deux lignes claires": "une qui prône l'affrontement, l'autre le rassemblement. Il est évident que, pour moi, l'intérêt du pays, c'est le rassemblement."