Mercredi soir, Carla Bruni-Sarkozy a donné naissance à une fille, le premier enfant à naître pendant le mandat de son père. Un bébé entouré d'une – relative – discrétion. Aucun communiqué officiel, aucun commentaire n'a été fait depuis le début de la grossesse de la Première dame de France. Nicolas Sarkozy est toujours resté évasif en réponse aux questions des journalistes.
"Un moment banal"
Reste que ces derniers mois, Carla Bruni a bien donné un certain nombre interviews. Mais avec à chaque fois, un message clair : elle ne parlera pas de ce bébé, ne montrera aucune photo, et souhaite à tout prix le protéger des médias.
La veille de son accouchement, elle confiait à France 2 qu'avoir un bébé était à la fois "un moment très heureux et un moment banal". Banal : c'est exactement l'image que souhaite donner le couple présidentiel de sa famille. Une manière de se rapprocher des Français et de faire oublier le "bling-bling" des débuts, à quelques mois de l'élection présidentielle.
"Cette paternité ne va rien changer"
Pour Stéphane Rozès, président du cabinet Conseils, Analyses et Perspectives, interrogé jeudi matin par Europe 1, "il y a eu deux temps dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy : en début de quinquennat, il aura surexposé sa vie privée. Ça aura eu pour effet de désacraliser la fonction et finalement, ça lui aura été très préjudiciable. Dans la dernière période, il a essayé de se représidentialiser en retrouvant les fondamentaux de la République. Et donc à juste titre, il ne met pas en avant sa vie privée".
Pour le politologue, "cette paternité de Nicolas Sarkozy ne va rien changer à sa popularité ni à sa posture". D'autant plus, selon lui, qu'en cette période pré-électorale, "il faut absolument éviter toute idée, du fait de la concordance des temps, qu'il y aurait pu avoir un lien entre la campagne présidentielle et cette naissance".