Benoît Hamon, l’aile gauche promue

Benoît Hamon, le nouveau ministre de l'Education nationale.
Benoît Hamon, le nouveau ministre de l'Education nationale. © REUTERS
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RAPIDO - Propulsé ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon représente la gauche du PS.

L’HOMME. Dans le gouvernement de Manuel Valls, l’aile gauche est bien traitée. La preuve : Benoît Hamon, jusqu’ici chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation, se voit confier le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Âgé de 46 ans, celui qui s’est fait relativement discret ces derniers mois devient l’un des plus jeunes ministres jamais nommé rue de Grenelle. 

L'annonce de la composition du nouveau gouvernement :

L'annonce du nouveau gouvernement de Manuel Vallspar Europe1fr

Pourquoi c’est lui. Comme Arnaud Montebourg, promu ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, Benoît Hamon représente l’aile gauche du PS. Leur confier des ministères aussi cruciaux, c’est pour le gouvernement une façon de répondre à la débâcle des municipales et de contrebalancer l’image "droitière" du nouveau Premier ministre Manuel Valls. A l’Education nationale, l’étiquette sera aussi peut-être compatible avec la frange radicale des syndicats enseignants et donc un atout pour discuter des sujets épineux sur lequel Vincent Peillon, prédécesseur de Benoît Hamon, a été malmené, comme la réforme des rythmes scolaires.

Les explications de Fabien Cazeaux, spécialiste de l'éducation d'Europe 1 :

Hamon, un jeune ministre à l'Education nationalepar Europe1fr

Ce qu’il y connaît. Le nouveau numéro quatre du gouvernement s’intéresse depuis longtemps à l’éducation : en 1986, il a fait ses toutes premières armes en politique dans le mouvement contre la loi Devaquet sur les universités. Pendant la campagne de François Hollande, alors qu’il était porte-parole du PS, il avait fait de l’éducation l’un de ses thèmes de prédilection. Il se sait d’ailleurs aujourd’hui attendu sur la promesse présidentielle de créer 60.000 postes dans l’éducation nationale sur le quinquennat. Signe qu’il se préparait peut-être à sa promotion, Benoît Hamon a en outre rencontré en début d’année la secrétaire générale de la FSU, le syndicat numéro un dans le primaire, selon Le Monde.

Ce qu’il a fait avant. Licencié en histoire, Benoît Hamon a participé à la création du Mouvement des jeunes socialistes, qu’il a aussi présidé de 1993 à 1995. Il a notamment conseillé Lionel Jospin sur la jeunesse, lorsque celui-ci était premier secrétaire du PS, avant d’entrer au cabinet de Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité. En 2002, il fonde, avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, le courant "Nouveau Parti socialiste", mais l’alliance implose en 2005 au congrès du Mans. Lors de la primaire socialiste 2007, il soutient Laurent Fabius puis, en 2008, porte la motion "Un monde d’avance", à la gauche du parti.

A la maison. Né dans le Finistère, Benoît Hamon a passé une partie de son enfance au Sénagal. Plutôt discret sur sa vie privée, ce père de deux filles est un twitto assidu qui n’hésite toutefois pas à partager des petites tranches de vie sur les réseaux sociaux. 

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