L’INFO. Il est sorti du gouvernement avec Arnaud Montebourg, à une semaine de la rentrée scolaire. Après une période de silence médiatique, Benoît Hamon, l’ancien ministre de l’Education nationale, va désormais revenir dans la vie politique. Ce sera le week-end prochain, dans les Landes à Vieux-Boucau, et il s'agira de l'université d'été de rentrée de son courant "Un monde d'avance". Objectif : donner un coup de booster à son mouvement pour, à terme, conquérir le Parti socialiste.
Vacances, j’oublie tout. "Rien ne peux me faire renoncer". La sentence est signée de Benoit Hamon lui-même. Non, l’ancien ministre n’est pas déprimé par son éviction du gouvernement. Certes, il a été difficile pour lui d’assister en spectateur à cette rentrée des classe qu’il avait préparée. Il a fallu encaisser le choc. C’est sur une petite île bretonne que Benoit Hamon a choisi de prendre un peu de vacances. Au programme : pêche aux crabes et lecture.
Rassembler les déçus de la gauche. A son retour, le moral regonflé, l’ancien ministre est bien décidé à faire entendre une gauche "qui ne se résout pas à se faire dicter sa politique par Bruxelles". En attendant de connaître la date du prochain congrès du PS, il a déjà ciblé les quelques fédérations dans lesquelles il va partir en campagne. Et il a une ambition autre que de faire une "simple" OPA sur les frondeurs. Non, Benoît Hamon veut ratisser plus large et être le visage de ceux qui sont déçus à gauche par François Hollande.
Montebourg le soutient. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il est amer vis-à-vis du chef de l’Etat ou de Manuel Valls. Aucun livre tapageur n’est à attendre de lui. Car il est persuadé qu’à la différence d’Arnaud Montebourg, lui est parti de son propre chef du gouvernement. Un Arnaud Montebourg avec qui il a gardé contact. Et, assure-t-il, qui l’encourage dans sa volonté conquérir le Parti socialiste.