Famille, famille. "Je demande à Henri Guaino et Laurent Wauquiez d'indiquer qu'il voteront UMP" aux européennes. À deux semaines des élections du 25 mai, Xavier Bertrand, invité dimanche du Grand rendez-vous Europe1/i-Télé/Le Monde, dit ne pas comprendre les eurosceptiques de son camps qui refusent de dire clairement qu'ils voteront UMP. Henri Guaino ne compte, en effet, pas voter pour la tête de liste UMP en Ile-de-France, Alain Lamassoure, jugeant qu'il "incarne l'Europe dont plus personne ne veut".
Or, selon Xavier Bertrand "quand on est dans une famille politique, on vote pour sa famille politique". "Je demande aussi à Laurent Wauquiez, qui est vice-président de l'UMP, de s'engager et de voter pour les candidats UMP, au nom de la clarté, du respect dû à nos militants et à nos électeurs", a ajouté l'ancien secrétaire général de l'UMP. Est-il lui même eurosceptique ? "Vous ne me ferez pas rentrer dans une case. Je suis euro-réaliste", répond-il, se prononçant pour l'Europe. Mais pas n'importe laquelle.
Le programme. "Il faut une convergence sur les questions fiscales, sociales et sur la question des frontières et de l'immigration. Sur la BCE, je demande une révision des statuts pour qu'elle puisse soutenir la croissance. La monnaie doit être au service de l'économie", a indiqué l'ancien ministre UMP du Travail. Le maire de Saint-Quentin se prononce également "pour un Smic européen", mais aligné sur celui de la France, pour éviter "tout dumping social" des autres pays européens. En revanche, "la France doit baisser son impôt sur les sociétés pour se mettre au niveau des pays européens", a-t-il estimé. "Je refuse un nouvel élargissement", a-t-il encore fait valoir.
Hollande ? Manque de "leadership". En tout candidat à la primaire UMP de 2017 qu'il est, Xavier Bertrand a étalé son programme et... épinglé ses potentiels adversaires. À commencer par François Hollande. "La question du couple franco-allemand se pose aujourd'hui en termes d'absence de leadership du président français", a-t-il taclé . "L'Europe ne fera pas les réformes de la France : la France doit se prendre en main", a martelé Xavier Bertrand. Quand au programme d'économie de Manuel Valls, il n'y croit pas. "Les 50 milliards ne seront pas au rendez-vous", assure Xavier Bertrand.
Le FN ? Pas crédible. Selon Xavier Bertrand, par ailleurs, la popularité de Marine Le Pen va s'éroder. "Les Français sentent que le discours de contestation, de repli sur soi-même ne suffit pas, et que les réponses du FN sont insuffisantes". Marine Le Pen est même "rejetée majoritairement par les Français", martèle l'ancien secrétaire générale de l'UMP.