Bertrand et Copé, à couteaux tirés‎

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Hélène Favier , modifié à

"Dans notre camp, plus qu'ailleurs, on n'aime pas les snipers", fait savoir Xavier Bertrand.

"Dans mon camp plus qu'ailleurs, on n'aime pas les diviseurs, on n'aime pas les snipers", a lancé mardi le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, répondant implicitement à Jean-François Copé. Le patron des députés UMP avait notamment regretté que le parti majoritaire n'ait pas organisé "des universités d'été dignes de ce nom".

"Pour polémiquer il faut être deux"

"Je vais juste vous dire une chose avec Jean-François Copé, pour polémiquer il faut être deux", a assuré Xavier Bertrand à son arrivée au campus d'été de son parti à Marly-Le-Roi. "Je ne serai ni le premier ni le second, c'est aussi simple que ça", a-t-il ajouté, avant de marteler : "Il n'y a pas de dissension" à l'UMP".

Il n'empêche. Le secrétaire général n'a pu se retenir d'asséner, implicitement à l'adresse du chef de file des députés UMP : "Dans mon camp, (...) on n'aime pas ceux qui jouent contre leur camp".

Copé veut un parti plus "dynamique"

Mardi matin dans le Parisien, Jean-François Copé avait vivement critiqué le secrétaire général : "je regrette que mon parti n'ait pas pris l'initiative d'organiser des universités d'été dignes de ce nom, qui nous auraient permis de répondre au PS qui vient, pendant trois jours, d'étaler sa colère contre nous".

"Notre famille politique doit se montrer capable de créer une dynamique (...) Le parti aujourd'hui n'(y) parvient pas (...) L'UMP souffre cruellement de ne pas suffisamment entendre les députés qui viennent du terrain et ont des choses à dire", a-t-il dit également.

Copé au gouvernement ?

En revanche, cela fait déjà plusieurs semaines que le maire de Meaux se range du côté de Nicolas Sarkozy, dont il a encore soutenu la politique sécuritaire, lundi sur Europe 1.

Le nom de Jean-François Copé est régulièrement cité dans la presse comme possible poids lourd du futur gouvernement, voire comme remplaçant potentiel de Fillon à Matignon.