"Je ne pense pas encore à l'élection présidentielle de 2017". Pas encore, donc peut-être plus tard. Xavier Bertrand a entretenu le mystère sur ses intentions, jeudi matin sur Europe1. Le candidat déchu à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée n'exclut rien, mais appelle dans l'immédiat à se concentrer entièrement sur la "reconstruction" de l'UMP et "l'opposition" au PS.
Pourtant, dans l'entourage de l'ancien ministre du Travail, se murmure une volonté de plus en plus présente de prendre son envol. Comme le révèle le Buzz politique d'Europe1, certains de ses proches pensent qu'il n'ira pas briguer la tête du parti, pour ne pas se faire éclipser par le match Fillon/Copé, et préparer déjà les primaires UMP pour la présidentielle de 2017.
"Je n'étais le candidat de personne"
"Il s’est ouvert un espace, il a retrouvé son autonomie", confie l'un d'eux. Le ministre multiplie d'ailleurs les réunions avec les 63 députés qui l'ont soutenu pour la présidence du groupe, histoire de se structurer une équipe. Laurent Wauquiez, Alain Joyandet, et David Douillet compteraient déjà parmi le cercle.
D'autant que les amis de Xavier Bertrand estiment que ces 63 députés, l'ancien ministre les a fédéré tout seul. Car François Fillon, que l'on présentait comme son soutien face à Christian Jacob, soutenu par François Copé, pour la présidence du groupe, n'aurait "pas mouillé le petit doigt" pour Xavier Bertrand, confient ses proches.
"Je n'étais le candidat de personne et je n'étais soutenu par personne. J'étais un candidat autonome", a confirmé Xavier Bertrand lui-même sur Europe1, arguant qu'il n'avait "demandé le soutien de personne" non plus.
Refus de se prononcer pour Fillon
Juste retour des choses ou volonté de rester neutre, l'ancien ministre a d'ailleurs refusé de prononcer son soutien pour François Fillon pour la présidence du parti, comme l'a pourtant fait Valérie Pécresse. "Le moment n'est pas encore venu" a-t-il simplement précisé jeudi matin.
Pour Xavier Bertrand, l'heure est plutôt à la remise en ordre de bataille de l'UMP face à la gauche. Ce qui doit passer par une unité absolue du parti. "Il faut tout faire pour éviter la guerre à l'UMP et éviter les règlements de compte, a-t-il insisté. Pour lutter contre, je vais d'ailleurs proposer la mise en place d'un code de bonne conduite pour l'UMP, lors du prochain Congrès."