"Je ne serai pas le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l'élection présidentielle de 2012. Il s'agit d'une décision politique que j'assume". C’est par ses mots qu’Olivier Besancenot a annoncé jeudi qu’il renonçait à se lancer dans la course à l’Elysée, dans une lettre adressée à ses militants.
"Si je souhaite aujourd’hui passer le relais à un(e) de nos camarades, je ne renonce pas à m’impliquer, bien au contraire, dans tous nos combats. Je revendique plutôt la possibilité, pour le NPA, de se lancer sur de nouvelles bases, conformes au projet d’émancipation qui, plus que jamais, m'anime", explique le facteur de Neuilly.
Des candidats anonymes ?
Dans son courrier, Olivier Besancenot précise que la LCR avait créé la surprise en présentant en 2002 un jeune travailleur inconnu du grand public, à l'élection présidentielle de 2002. Il appelle donc les militants à faire de même, en présentant "d'autres anonymes lors de ces échéances".
Le leader d’extrême gauche avait représenté la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à la présidentielle en 2002 et 2007, où il avait obtenu 4,25% des voix et 4,08%. Depuis, l'organisation a donné le jour à un nouveau mouvement, le NPA, pour tenter d'élargir son électorat.
Réunion les 14 et 15 mai
Le chef de file du NPA avait indiqué de longue date "qu'il ne voulait pas devenir un 'candidat éternel' et qu'il souhaitait un renouvellement", indique-t-on à la direction. Fin mars, Myriam Martin et Christine Poupin avaient été intronisées nouvelles porte-parole du NPA pour remplacer Olivier Besancenot, qui avait alors affirmé quitter avec "plaisir" ce poste pour "s'impliquer" davantage sur l'international. Mais la direction du parti le poussait à se présenter à la présidentielle. En vain.
Le NPA se réunira les 14 et 15 mai pour fixer les grandes lignes de sa stratégie en vue de 2012. Pour incarner le mouvement, le parti pourrait proposer soit un candidat issu de ses rangs, soit une personnalité du mouvement anti-capitaliste.