Pour Eric Besson, François Fillon a prouvé lundi qu'il n'était pas question "d’enterrer" le débat sur l’identité nationale.
"Le président est très attaché à ce débat et a réaffirmé qu’il voulait qu’on le porte pendant toute la durée de son mandat", a lancé le ministre de l’Immigration sur Europe 1, quelques heures après l’annonce de mesures sur ce dossier par le Premier ministre.
"C'est un raffermissement" du débat
"Contrairement aux pronostics faits depuis trois jours (...), ce n'est pas un enterrement de première classe", a-t-il renchéri "mais une poursuite et un raffermissement", a-t-il encore martelé, n’hésitant pas à ajouter que ces mesures allaient "changer la vie de milliers, voire de millions de personnes".
François Fillon a annoncé dans l'après-midi une dizaine de mesures dont notamment la création d'une commission qui réunira des historiens, des sociologues et élus pour travailler sur l'identité nationale. A destination des jeunes, le Premier ministre prévoit également l'instauration d'un carnet du jeune citoyen qui suivra chaque enfant de la primaire au lycée, à partir de la rentrée 2010.
"Le débat a donc accouché d'une commission"
L’opposition a immédiatement dénoncé des mesures purement symboliques. "Le débat sur l'identité nationale aura donc accouché d'une commission. C'était la formule que Clemenceau utilisait pour moquer, sous le IIIe République, des gouvernements qui ne savaient plus que faire de leurs mauvais projets", a ironisé l’ex-premier secrétaire du PS, François Hollande, sur son blog.
Des noms connus après les régionales
Concernant les noms des personnalités composant "cette commission sur l’identité nationale", ils seront connus "après les régionales", a expliqué ensuite Eric Besson.
Le ministre a enfin tenu à justifier le débat de ces derniers mois. "La charte des droits et des devoirs par exemple est venue à la fois du site sur l’identité nationale et dans les débats locaux. Je me réjouis de cette mesure que je n’avais pas proposée au départ et qui va de s’appliquer."
Le débat sur l'identité nationale doit-il se poursuivre ?