"On m'a accusé de tous les maux. Je suis passé par 36.000 révélations.Totalement fantaisistes. J'ai besoin de m'expliquer très sereinement", a assuré, mardi sur Europe 1, Eric Woerth confirmant qu’il serait entendu dans un "bref délai" dans l’affaire Bettencourt. Lundi, le parquet de Nanterre avait indiqué que le ministre du Travail et son épouse seraient en effet auditionnés dans l'enquête sur les enregistrements pirates.
"Je souhaitais être entendu très rapidement pour ma femme évidemment et pour moi-même", a répété le ministre.
Sa réponse à Maistre
Par autant, Eric Woerth continue d’écarter tout soupçon de conflit d'intérêts sur cette affaire. "Je n’ai jamais demandé qu’on embauche ma femme. Je ne l’ai jamais fait en 25 ans. Elle n’a pas besoin de cela. Je l’ai déjà expliqué 25.000 fois", a-t-il martelé, réagissant à la publication ce week-end d'extraits de PV d'audition du gestionnaire de la milliardaire, Patrice de Maistre, fragilisant la position du ministre.
"Ma femme a été embauchée normalement dans un job qui convient à son parcours professionnel", a ajouté le ministre.
"Je ne peux pas être plus clair"
Au cours de sa garde à vue, levée vendredi soir, Patrice de Maistre avait ainsi assuré qu’Eric Woerth, alors au Budget, lui avait "demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière", début 2007, selon un extrait de ce PV.
Sans démentir précisément les propos de Patrice de Maistre, le ministre du travail s’est agacé : "Je n'ai jamais demandé quoi que ce soit qui concerne mon épouse. (...) Je n’ai jamais demandé d’embaucher ma femme. Je ne peux pas être plus clair que cela ! C'est difficile au fond".
"Aucune intention de démissionner"
Par ailleurs, le ministre a réaffirmé mardi n'avoir "aucune intention de démissionner". "Je n'ai pas de problème de morale, de déontologie", a-t-il insisté précisant toutefois qu’il avait l’impression d’être "un punching ball" dans cette affaire.
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