Binationalité : Guéant ne touchera pas à la loi

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Il souhaite en revanche revoir les critères pour obtenir la nationalité française.

Les critères d’obtention pour obtenir la nationalité française pourraient changer. Alors que l’UMP planche sur ce sujet, jeudi, lors d’une convention, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a précisé sur RMC et BFMTV qu’il n'avait "aucune intention de changer la loi" pour interdire la binationalité. La question divise pourtant au sein du parti majoritaire, l’aile droite de l’UMP étant favorable à son interdiction.

"A mon sens, c'est (la binationalité, ndlr) un faux problème parce que les binationaux n'ont pas le choix. Ils sont binationaux du fait des législations des Etats, et la réalité du problème, c'est celle des conditions dans lesquelles on entre dans la nationalité française", a déclaré Claude Guéant.

Un niveau de français plus exigeant ?

Le gouvernement pourrait en revanche revenir sur les conditions d’attribution de la nationalité française. La question est de savoir si un postulant à la nationalité française "épouse complètement notre style de vie, s'il a bien intégré nos principes républicains les plus fondamentaux, s'il maîtrise le français", a détaillé Claude Guéant. Le niveau de langue française exigé pourrait être revu. "Aujourd'hui, pour entrer dans la nationalité française, il suffit de se débrouiller en français. Je vais demander que désormais les postulants à la nationalité française aient un niveau qui soit celui que l'on maîtrise au collège", a précisé le ministre de l’Intérieur.

Sur ce point, Claude Guéant devrait être suivi par une majorité de députés UMP. Parmi les 23 propositions présentées par l’UMP (voir le document en PDF) figure l'expérimentation d'un système à points pour sélectionner les immigrants en fonction de critères comme la compétence linguistique, le niveau d'études, l'âge, l'expérience professionnelle ou encore les besoins français.