Blocus au port autonome de Marseille

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Administrator User , modifié à
Les agents CGT du port autonome de Marseille ont reconduit leur mouvement de grève pour le septième jour consécutif. En conséquence, les terminaux pétroliers et gaziers sont toujours bloqués. Les agents du port de Marseille s'opposent à un projet de Gaz de France qui compte faire décharger le gaz par son propre personnel et ne plus faire appel aux agents portuaires

C'est une grève qui coûte 250.000 dollars par jour. Depuis une semaine, le trafic du port autonome de Marseille est fortement perturbé. Une soixantaine de navires est bloquée à quai ou en rade. Le conflit oppose les les dockers du port au groupe Gaz de France. Le futur terminal gazier doit entrer en activité à la fin de l'année à Fos-sur-Mer. Il faudra alors remplir et vider des navires contenant du gaz. Gaz de france veut que ces opérations soient réalisées par son personnel pour des raisons de sécurité, ce que refusent les dockers marseillais. Ils considèrent en effet leur exclusion de ces opérations constituerait une atteinte à leurs prérogatives. Selon une circulaire ministérielle de 1998, tout développement du port doit se faire avec les agents portuaires. Le conflit semble parti pour durer. "On n'arrive pas à se faire entendre" estime Bernard Cristalli, délégué CGT du port autonome de Marseille. Les négociations menées lundi entre le syndicat majoritaire et la direction du PAM se sont soldées par un échec. Aucune rencontre formelle n'était programmée mardi. La grève a débuté mercredi dernier sur les bassins pétroliers de Fos et de Lavera. Seules les activités pour les passagers ne sont pas affectées par le mouvement. Le port autonome de Marseille est le troisième port mondial pour les hydrocarbures avec un trafic de 64,2 millions de tonnes en 2006. Il emploie 1501 salariés, dont 228 sont affectés au secteur pétrolier. En 2005, un conflit des agents du port avait duré 13 jours et mis en péril le fonctionnement des raffineries du complexe pétrochimique de l'étang de Berre qui avaient dû puiser dans les stocks stratégiques pour éviter une rupture des activités. "Pour l'instant, nous ne sommes pas dans ce cas de figure", a précisé un responsable du PAM.