Bobigny : un garçonnet de 19 mois tué par un chien

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un petit garçon de 19 mois, mordu par un chien à Bobigny mardi soir dans le hall d'un immeuble, est décédé mercredi matin des suites de ses blessures. L'animal est mort des coups de couteaux portés par des personnes intervenues pour lui faire lâcher prise. Le propiétaire du chien, qui l'utilisait pour faire du gardiennage, et son neveu ont été placés en garde à vue. Le chien, qui n'était pas classé dangereux, était maltraité.

Un nouveau drame avec un chien s'est produit mardi à Bobigny en banlieue parisienne. Mais contrairement aux derniers ayant coûté la vie à deux enfants en août et septembre à Epernay (Marne) et Auteuil (Oise), cet accident ne s'est pas produit dans un cadre familial. Le drame s'est passé dans l'entrée d'un immeuble de la cité de l'Etoile peu avant 20 heures. Le garçonnet de 19 mois attendait l'ascenseur avec sa mère et de sa tante quand "un chien a surgi dans le hall et a attrapé l'enfant au visage" selon une source proche de l'enquête. Plusieurs personnes ont en vain tenté d'obliger l'animal à desserrer sa prise. Le chien a fini par lâcher l'enfant de lui-même après de longues minutes de lutte. Transporté dans un état grave à l'hôpital Necker à Paris, le bambin est décédé ce mercredi matin.

Le chien n'était pas catégorisé comme dangereux. Présenté au début comme un rottweiler, c'était en fait un "croisé berger allemand-beauceron" mais enregistré comme croisé rottweiler, selon la SPA. Sa présidente Caroline Lanty a indiqué que le chien âgé de deux ans et demi était un mauvais état, maigre et déshydraté. Le chien est mort des coups de couteaux portés par les personnes intervenues pour lui faire lâcher l'enfant.

Deux personnes ont été placées en gardeà vue dans la nuit de mardi à mercredi dans les locaux de la Sûreté départementale à Bobigny. Il s'agit d'un homme de 60 ans, habitant de l'immeuble, qui utilisait le chien pour travailler comme maître-chien. La deuxième personne est son neveu, qui avait en garde l'animal au moment du drame. Leur garde à vue a été prolongée mercredi soir.

Le maire de Bobigny Catherine Peyge (PCF) a écrit au ministre de l'Intérieur pour attirer son attention sur le danger de voir gardés les chiens d'agents de sécurité aux domiciles de leurs maîtres. Le maire a relevé que sur 210 chiens de catégories 1 et 2 déclarés à Bobigny, "les 3/4 sont employés par des agents de sécurité et de gardiennage". En attendant, le projet de loi renforçant encore les obligations des propriétaires de chiens dangereux et la répression en cas de morsure a été adopté mercredi en commission au Sénat. Il sera débattu le 7 novembre.