Le défi est lancé. Mardi matin sur Europe 1, Jean-Louis Borloo a réclamé avec insistance de pouvoir débattre avec Jean-Marc Ayrault de manière publique. "Je suis un chef de l’opposition, voire le leader de l’opposition. Je demande à Jean-Marc Ayrault qu’on puisse, devant les Français, débattre de manière très précise des sujets précis", a lancé le président de l’UDI.
"Son heure sera la mienne". Le député du Nord a largement insisté pour que le Premier ministre relève son défi. "La semaine prochaine ou cette semaine, son heure sera la mienne, son jour sera le mien", a-t-il assuré. "Pour qu’il ne soit pas inquiet, je vais lui envoyer les sujets à l’avance. Et s’il veut être aidé par son ministre des Finances, du Budget, de l’Emploi, pas de problème", a poursuivi Jean-Louis Borloo, grand prince.
Intermittents, services, bâtiment... L’ancien ministre de l’Ecologie a détaillé les sujets sur lesquels il veut interpeller Jean-Marc Ayrault. "Je demande qu’on débatte de la situation du bâtiment, des services à la personne, des heures supplémentaires. Je demande qu’on parle de la sidérurgie en Europe, parce que ça va mal se terminer", a-t-il énuméré. Jean-Louis Borloo a aussi évoqué la situation des intermittents, menacée selon lui par l’accord sur l’emploi. "Ils vont descendre dans la rue", a-t-il prévenu.
"L’UDI est prête". Ce discours n’est évidemment pas anodin. Il tend aussi à démontrer que l’UDI, son parti, est désormais en ordre de bataille. Jean-Louis Borloo brandit, dans le même but, le spectre d’une dissolution. "Quand je les vois fonctionner et refuser de revenir sur leurs erreurs, je suis inquiet et il ne me paraît pas exclu qu’on revienne devant le peuple", a espéré le président de l’UDI. "C’est le centre, l’UDI, avec son allié l’UMP, qui aurait alors à gérer ce pays. L’UDI est prête", a-t-il assuré.