L'INFO. Non, Jean-Louis Borloo n’a pas encore pris sa retraite. Si, depuis ses ennuis de santé, l'ancien ministre assure en avoir définitivement fini avec la politique, il a désormais un autre objectif : électrifier l’Afrique. Et son projet avance bien.
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L'avenir, c'est l'Afrique. "Je vais toutes les semaines en Afrique", assurait, enthousiaste, l'ancien maire de Valenciennes en octobre dernier. Jean-Louis Borloo veut faire pour l’Afrique ce qu’on a fait pour la France après guerre : construire un réseau électrique. Pour l'heure, 25 % seulement du continent - hors Tunisie, Algérie et Maroc - a accès à l’électricité. Or dans 30 ans, un actif sur quatre sera Africain. Sa conclusion : l’Europe, en panne de croissance, doit investir sur ce territoire d'avenir.
Borloo ne se ménage pas. "L’Afrique aux portes de l’Europe avec une démographie galopante, cela peut être notre futur drame ou notre futur chance", décrypte l'ancien leader centriste, qui s'active pour mettre sur pied son affaire. Il a déjà vu 23 chefs d’Etats africains, a sollicité ses anciens homologues européens de l’époque où il était ministre de l’Ecologie. Il a également fait le tour des capitaines d’industrie français. Dimanche, il rentrait de Brazzaville et s’apprêtait à repartir au Gabon et au Kenya. Bref, Jean-Louis Borloo ne ménage pas ses efforts.
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250 milliards d'euros nécessaires. Son objectif est que, dans un mois et demi, les chefs d’Etat africains produisent un texte dans lequel ils déclarent que l’énergie est leur priorité. Mais aussi qu’ils fixent un budget et garantissent que les fonds publics seront utilisés pour cela. L'argent, le nerf de la guerre. Jean-Louis Borloo a besoin de 50 milliards d’argent public et 200 milliards de fonds privés. Il se dit certain de les avoir.