"La droite et le centre ont toujours eu besoin de deux candidats" pour remporter l'élection présidentielle sous la Ve République, déclare Jean-Louis Borloo dans un entretien au Figaro. Une semaine après le Nouveau Centre, le Parti radical, que préside l'ancien ministre de l'Ecologie, actera dimanche son adhésion à la future confédération des centres, qui devrait être baptisée "Alliance républicaine, écologiste et sociale".
Jean-Louis Borloo, qui avait annoncé le 7 avril son départ de l'UMP, fait figure de candidat naturel de la diaspora centriste. Le président sortant Nicolas Sarkozy, dont la candidature ne fait guère de doute pour 2012, plaide pour une dynamique unitaire dès le premier tour de la présidentielle de crainte qu'un éparpillement des voix de droite n'obère ses chances.
L'émancipation du Parti radical, assure-t-il, est "une déclaration d'indépendance, pas une déclaration de guerre". "On aurait pu continuer à faire un bout de chemin ensemble, mais ce que l'on appelle communément la majorité a besoin de ses deux piliers, de ses deux forces, de ses deux sensibilités. Or, petit à petit, l'UMP s'est droitisée", relève-t-il, estimant aussi qu'"une clarification est nécessaire".