Jean-Louis Borloo, sorti du gouvernement lors du dernier remaniement, ne souhaite pas rester vice-président de l’UMP. "C'est une décision cohérente qui lui permet de retrouver sa liberté de parole et de proposition dans la majorité", a précisé lors d'un point-presse Laurent Hénart, secrétaire général du Parti radical, que préside l'ex-ministre de l'Ecologie.
Le rival de François Fillon pour le poste de Premier ministre, qui était vice-président depuis janvier 2009, reste toutefois membre du parti présidentiel, et siègera donc au sein du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Un fauteuil qu’il retrouvera automatiquement d’ici trois semaines.
Une "prise d’indépendance" du parti
Non représenté au gouvernement, le Parti radical est l’un des grands perdants du dernier remaniement ministériel. A ceci s’ajoute la défaite de son représentant, Jean Leonetti, battu mardi dans la course à la présidence du groupe UMP à l’Assemblée nationale.
A travers la voix de Laurent Hénart, le parti a exprimé "une volonté très nette de prise d'indépendance vis à vis de l'UMP". "On peut être un allié indépendant et loyal et ne plus être associé et même partiellement intégré aux instances de l'UMP", assure-t-il.
Les radicaux opposent ainsi clairement une fin de non recevoir au nouveau patron du parti présidentiel Jean-François Copé, qui avait plaidé un peu plus tôt dans la matinée pour un "partage des responsabilités" entre toutes les sensibilités, y compris centristes, au sein de l'UMP. Une annonce faite le jour-même du discours de politique générale de François Fillon, et dont la date serait pure "coïncidence", selon Laurent Hénart.
Borloo s’exprimera bientôt
Début 2011, à l’occasion du congrès du parti, la question de l'émancipation totale du PR vis à vis de l'UMP sera tranchée, ont déjà annoncé les dirigeants radicaux. Quant à une éventuelle candidature de Jean-Louis Borloo à la Présidentielle de 2012, face à Nicolas Sarkozy, la question a été poliment éludée par les cadres du parti.
Grand absent du point presse, l’ancien ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, s’exprimera le 9 décembre à l'occasion d'un "grand dîner de la République" organisé à son initiative.