Il jette l'éponge. Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a fait savoir dimanche qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2012. Invité du journal télévisé de TF1, il a estimé qu'une telle candidature aurait apporté "plus de confusion que de solutions".
Jean-Louis Borloo qui avait réussi à fédérer les partis de centre-droit au sein de "l'Alliance Républicaine écologiste et sociale (ARES)", a estimé que "cette dynamique des centres" à laquelle il aspirait n'était "pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage mais pour être présente au second tour de la présidentielle". "La vérité", a-t-il dit, c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés".
"J'aurais aimé porter ce projet"
"J'aurais aimé porter ce projet", a expliqué Jean-Louis Borloo. "Mais les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion", a indiqué Jean-Louis Borloo dimanche soir.
Le 8 septembre, la première université d'été de l'Alliance avait été marquée par la rivalité entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, tous deux souhaitant représenter le centre à la présidentielle. Mais les sénatoriales avaient apporté un contre-exemple à ces désunions, les centristes réussissant à se réunir dans un même groupe au Sénat.
Un long suspense
Le suspense sur la candidature de Jean-Louis Borloo durait depuis plusieurs mois. Ministre sans interruption de 2002 à 2010, il avait quitté le gouvernement à l'automne dernier. Dès lors, il n'avait cessé d'afficher sa volonté de participer au combat présidentiel.
Durant l'été, il avait préparé sa candidature, les noms de membres de sa future équipe de campagne circulaient déjà et une association de soutien à sa candidature "Oxygène" était lancée en grande pompe. Pour couronner le tout, un livre programme était annoncé.
"C'est plus facile d'être candidat, de venir sur les plateaux, d'être au milieu du jeu. Je crois que c'est plus responsable de prendre la position que je prends", s'est justifié dimanche soir Jean-Louis Borloo, en promettant qu'il serait "présent aux prochaines échéances" et "défendrait la création de cet univers centriste pour les échéances à venir".