L’affaire Veolia a sans doute accéléré les choses. Au cœur d’une polémique mort-née sur son éventuelle nomination, depuis abandonnée, à la tête du groupe français, Jean-Louis Borloo a annoncé mercredi son intention de briguer la députation à Valenciennes lors des élections législatives de juin 2012. Le message est donc clair : pas question pour lui de quitter la politique pour la sphère économique.
"Ce n'est pas dans mon calendrier d'abandonner la politique", insiste-t-il dans La Voix du Nord, en précisant qui "sera candidat" dans son fief, la 21e circonscription du Nord. "Jean-Louis Borloo a été investi par le Parti radical et l'UMP, tout cela était prévu", a assuré Dominique Riquet, maire de Valenciennes et proche de l’ex-ministre dans la région. L’élu a précisé que la diffusion de fausses informations avait "obligé Jean-Louis Borloo à mettre les choses au clair".
"Jamais organisé quoi que ce soit"
L’ancien ministre de l’Ecologie a par ailleurs poursuivi ses dénégations quant à son placement chez Veolia. S’il reconnaît avoir rencontré Alain Minc, qui aurait organisé la manœuvre, s’il reconnaît avoir reçu les administrateurs du groupe, il dément formellement avoir "jamais organisé quoi que ce soit". Et, rajoute-t-il dans La Voix du Nord, "personne n'a pensé à moi ou en tous les cas l'a exprimé clairement".
Jean-Louis Borloo ne veut donc pas quitter la politique, ni l’Assemblée nationale, qu’il a retrouvée après avoir été évincé du gouvernement en novembre 2010. Selon son entourage, l’ex-ministre a pris des dispositions pour se réimplanter dans son fief du Valenciennois, où il reste très populaire. Aux dernières législatives de 2007, il avait été réélu au premier tour avec 53,69% des voix.