Un mois après le forfait de Jean-Louis Borloo, le Parti radical est encore en pleine dépression, rapporte Ludovic Fau dans le Buzz politique d'Europe 1. Jean-Louis Borloo a organisé mardi un point presse pour remobiliser ses troupes. Mais en coulisses, sa décision de ne pas être candidat à la présidentielle a laissé des traces.
"Depuis que notre candidat s’est suicidé, on est KO debout. Et ce n’est pas un point de presse qui va suffire à nous remettre dans le sens de la marche", confie un dirigeant de la formation centriste. "Il faut qu’on arrive à créer un rapport de force avec l’UMP, mais sans candidat, ça va pas être facile", ajoute un cadre du Parti radical qui regrette que Jean-Louis Borloo ait disparu trop longtemps.
Ainsi, Jean-Louis Borloo est désavoué par bon nombre de ses soutiens. "C’est un homme de coups, il ne sait pas jouer collectif ", regrette l’un de ceux qui faisaient partie de ses plus fervents partisans. "En agissant comme il l’a fait, il a donné raison à Fillon qui l’avait qualifié de zozo", renchérit un autre déçu.
D'autres espèrent encore : "c’est notre seule vraie tête d’affiche. Alors candidat ou pas, on a besoin de lui pour exister". Tandis qu’un autre estime qu’en cas de circonstances favorables, Borloo peut viser Matignon si Sarkozy est réélu. En attendant, il va tenter d’occuper le terrain médiatique. Avec, notamment, un livre qui sortira le 1er décembre. Et un dîner républicain qui aura lieu le 9 décembre.
Quoique qu'il en soit, Nicolas Sarkozy est ravi par cette décision de Jean-Louis Borloo qui a "déblayé au centre-droit", explique un ministre proche du Président.