Après les révélations de Robert Bourgi, qui avait mis en cause Jacques Chirac et Dominique de Villepin dans la presse, c'est au tour de Jean Eyeghe Ndong, un ancien Premier ministre gabonais, de confirmer l'échange de valises.
L'ancien Premier ministre gabonais a assuré mercredi que l'envoi de "valises d'argent" étaient une pratique courante entre l'ex-président Omar Bongo et "certains autorités françaises".
"J'en ai entendu parler comme beaucoup mais je n'en ai pas vu personnellement. Mais je sais qu'il a été question de valises d'argent entre le Gabon et la France", a insisté l'ancien Premier ministre. "S'agissait-il de l'argent personnel d'Omar Bongo, de l'Etat gabonais, de l'argent du pétrole ? Je n'en sais rien", a concédé Jean Eyeghe Ndong.
Jean-Marie Le Pen dans le viseur
Jean Eyeghe Ndong pointe aussi du doigt que Jean-Marie Le Pen était le récipiendaire de certains versements, qui auraient notamment servis à financer sa campagne de 1988.
"Il (Omar Bongo) m'a dit un jour qu'il a eu quelques gentillesses avec le président de l'extrême droite française. Il me l'a confirmé (...) en disant 'ce Monsieur, pourtant il est raciste mais il n'empêche que je lui ai fait cette gentillesse des valises d'argent'", a-t-il expliqué lors d'un entretien à la radio RFI.
La justice française a ouvert le 13 septembre une enquête préliminaire après les propos de Robert Bourgi parus dans la presse qui accuse l'ex-président français Jacques Chirac et son ancien Premier ministre Dominique de Villepin d'avoir reçu près de 20 millions de dollars de chefs d'Etat africains entre 1997 et 2005. Tous les responsables mis en cause ont démenti.