Une bien mauvaise nouvelle pour le portefeuille de l’UMP. En perdant les élections législatives, le parti dirigé par Jean-François Copé a vu sa dotation mécaniquement baisser de 10 millions d’euros. L’heure est donc déjà à la réduction des coûts. Mais c’était sans compter sur Christine Boutin, qui réclame 800.000 euros à l’UMP au nom d’un accord passé avec Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.
Le trésorier de l’UMP "tombe des nues"
"En le soutenant, je renonçais aux 800.000 euros de financement public de ma campagne, somme que j'avais dépensée. Nicolas Sarkozy s'est engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l'UMP", affirme l'ex-ministre du Logement dans Valeurs actuelles, paru jeudi, affirmant par ailleurs détenir "des preuves de l'engagement" de l'ancien président à son égard.
Une précision d’importance eu égard à la réaction du trésorier de l’UMP : "Je tombe des nues et j'ai d'ailleurs demandé à Christine Boutin de me transmettre la copie d'une lettre, une convention ou un engagement pouvant justifier une telle somme", a ainsi déclaré Dominique Dord. "Moi, je n'ai pas de trace de cela", a assuré le député de Savoie, ajoutant qu'il trouvait quelque peu "inconvenant et choquant" que Christine Boutin mette ainsi "Nicolas Sarkozy dans cette boucle".
"Fillon devra honorer cette dette s'il est élu"
Pour le moment, la présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) assure avoir déjà perçu 480.000 euros, et réclame un chèque de 180.000 euros au plus vite. Et elle n’a pas l’intention de tirer un trait sur les quelque 140.000 euros restants. "J'ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur. J'ai même dû vendre ma permanence pour solder une partie de ma dette", assure-t-elle, avant d’envoyer un message à l’un des candidats à la présidence du parti : "Fillon devra honorer [cette dette] s'il est élu président du mouvement", prévient-elle.
Remontée, Christine Boutin a également tenu à clarifier une rumeur lancée par un député UMP : son soutien à Jean-François Copé contre la promesse de toucher cet argent. "Je suis blessée que l'on ait pu imaginer une seule seconde que j'étais 'achetable'", a-t-elle lancé, avant d’expliquer la raison pour laquelle elle a finalement penché pour l’élu de Meaux : "Je suis allée voir François Fillon et Jean-François Copé à plusieurs reprises. Seul Copé m'a écrit une lettre très claire sur l'alliance de l'UMP et du PCD, garantissant l'autonomie et l'indépendance de mon parti".
Boutin : "Un lien entre le mariage homo et la...par Europe1fr