"Aujourd'hui, la situation de la France m'oblige. Je vous le dis donc, je suis candidate à l'élection présidentielle". C’est devant une centaine de personnes, réunis à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, que Christine Boutin, 67 ans, a annoncé, mercredi, sa candidature pour 2012.
Ni de droite, ni de gauche
La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) a voulu placer cette candidature au centre, "le clivage droite-gauche étant dépassé". Son programme ? "Défendre la dignité de l'Homme dans toutes ses dimensions et de promouvoir un modèle de société où l'Homme sera élevé au-dessus des autres forces qui, aujourd'hui, l'assujettissent ou projettent de le faire", a-t-elle indiqué lors de cette allocution (que vous pouvez lire ici ).
"J'invite les Français à résister à leurs peurs, j'invite les Français à construire sans crainte leur avenir. J'invite les Français à être courageux et à renverser cette spirale mortifère", a également scandé celle qui était déjà candidate à la présidentielle de 2002.
"Ma candidature se fait un devoir de défendre prioritairement les plus faibles, c'est-à-dire les valeurs de la vie, de son commencement à son terme naturel, de défendre les valeurs de la famille, cellule de base de notre société", a ajouté l’ex-ministre du Logement et de la Ville de François Fillon.
Christine Boutin se lance sur le web
Sur son site officiel de campagne, Christine Boutin a également lancé un appel aux Français pour l’aider à "réaffirmer la valeur de chaque homme".
Dans la foulée, la présidente du Parti chrétien-démocrate a ouvert un compte Twitter sur lequel, elle a assuré : "Journée de lancement de campagne pluvieuse, campagne heureuse !"... A voir. En 2002, Christine Boutin n'avait réuni que 1,2% des voix.
Copé s'agace
Enfin, à l'heure où la liste des prétendants à la présidentielle s'allonge à droite, la candidature de Christine Boutin agace l'UMP. "Je regrette qu'on ne prenne pas suffisamment en compte dans notre famille politique les risques considérables que fait peser la dispersion des candidatures au premier tour", a fait savoir Jean-François Copé, le patron du parti présidentiel.
"Je l'ai dit a propos de Jean-Louis Borloo, je l'ai dit à propos de Dominique de Villepin (...), le fait qu'il puisse y avoir d'autres candidatures émanant de notre famille politique risque de disperser les voix au premier tour et de nous menacer d'un 21 avril à l'envers", a martelé Jean-François Copé, évoquant ainsi la menace d'un second tour entre un candidat socialiste et Marine Le Pen.