"Une surinterprétation". Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a affirmé mercredi que le gouvernement n'avait "pas l'intention de s'excuser" auprès des députés UMP qui ont décidé de boycotter la séance des questions à l'Assemblée . Les élus de l'opposition protestent contre des propos de Manuel Valls à l'encontre de Claude Goasguen, qu'il accuse de "venir de l'extrême droite".
"C'est une surinterprétation" de la part de l'UMP, "une décision regrettable", a estimé Alain Vidalies, interrogé dans la cour de l'Elysée. "Évidemment que le gouvernement n'a pas l'intention de s'excuser. J'ai l'impression qu'il y a là une posture préélectorale", a-t-il ajouté.
"Extraordinairement choquant". "Il y a au moins une chose intéressante dans cette affaire, c'est que pour une fois l'UMP nous aura clairement dit qu'elle considère que l'appartenance à l'extrême droite est une insulte grave", a aussi affirmé Najat Vallaud-Belkacem, interrogée lors du compte-rendu du Conseil des ministres. La porte-parole du gouvernement a estimé mercredi que c'était à l'UMP de s'excuser plutôt que Manuel Valls.
Selon la porte-parole du gouvernement, "ce qui était extraordinairement choquant, c'est d'entendre une comparaison entre la situation en Ukraine et la gestion par les forces de l'ordre de ce qui s'est passé à Nantes", lors des manifestations contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. "C'est choquant, c'est insultant pour les forces de l'ordre qui ont maintenu le calme avec fermeté, avec professionnalisme sans aucune complaisance. Donc si des excuses il devait y avoir, je crois qu'elles devraient venir de ceux qui ont porté cette accusation là à l'égard des forces de l'ordre", a-t-elle affirmé.
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