La victoire du candidat Front national à la cantonale partielle de Brignoles est "une mauvaise nouvelle pour la démocratie et pour la République", a commenté dimanche soir le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon sur BFM/LePoint/RMC.
Ce résultat "s'il s'avérait être vrai", "c'est une mauvaise nouvelle pour la démocratie et pour la République et je considère qu'à partir de maintenant chacun doit en mesurer profondément la gravité", a déclaré le ministre, interrogé juste avant l'annonce des résultats, alors que le FN fêtait déjà sa victoire.
"Cette affaire, qui nous mine de l'intérieur, c'est quel avenir pour la France? Sortir de l'euro? Désigner en permanence des boucs émissaires? Celui qui vient de perdre son emploi? Ou celui qui est d'une autre religion que la nôtre ou d'une autre couleur de peau?", a-t-il continué.
Pour lui, "c'est la France qui périclite, c'est la France sans avenir, c'est un grand danger pour nous tous". "Ce n'est pas la bonne voie à emprunter", a-t-il dit, "donc tous ceux qui veulent une autre voie doivent maintenant redoubler d'efforts". Evoquant les élections européennes de 2014 où il sera tête de liste dans le sud-est, région où est située Brignoles et où le FN "est le plus fort", le ministre a estimé qu'"il faut qu'il y ait un engagement fort et de personnalités politiques qui sont connues (...) et qui engagent aussi évidemment une action gouvernementale".
Interrogé sur son avenir après le scrutin et sur un éventuel départ du gouvernement, M. Peillon a souligné que "ce n'est pas moi qui nomme les ministres", mais a assuré que "si je peux continuer mon action pour l'école je le ferai avec le plus grand plaisir". "Mener le combat des valeurs, c'est l'honneur des politiques," a estimé le ministre. Le candidat du Front national a remporté dimanche l'élection cantonale partielle de Brignoles (Var), avec 53,9% des voix, selon la préfecture.