Les ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy vont-ils parasiter son retour en politique ? Après un été de suspense, l'ancien président de la République a officialisé sa candidature à la primaire UMP. Un pari risqué, sachant que, très récemment, Nicolas Sarkozy a été cité dans plusieurs affaires judiciaires. Karachi, Bygmalion, financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007, etc. Europe 1 revient sur les différents dossiers qui le mettent à mal.
#KARACHI. Elle constitue le dossier le plus ancien. L'affaire avait éclaté en 2002 suite à un attentat à Karachi, qui avait fait 15 victimes françaises. Dans le volet terroriste de l'affaire, l'arrêt du versement de commissions sur une vente de sous-marins au Pakistan qui auraient servi au financement de la campagne de Balladur en 1994, est une des pistes suivies par les enquêteurs.
L'enquête mentionne le nom de Sarkozy qui était alors porte-parole de Balladur et ministre du budget. Les juges ont recommandé qu'il soit entendu comme témoin assisté par la Cour de justice de la République.
#FINANCEMENT LIBYEN.Tout commence le 19 avril 2013. A l'époque, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour corruption. L'enquête concerne un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Selon un document publié par Mediapart, le régime de Mouammar Kadhafi aurait accepté en 2006 de financer, pour "50 millions d'euros", la campagne du candidat UMP.
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#LES ECOUTES. Dans le cadre de cette enquête sur le financement de la campagne de 2007, les juges Serge Tournaire et René Grouman ont décidé de placer Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog, Brice Hortefeux et Claude Guéant sur écoute. Nicolas Sarkozy et Me Herzog sont suspectés d'avoir bénéficié des renseignements de Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, au sujet de l'avancement de l'affaire Bettencourt. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel dans cette affaire.
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#BYGMALION. L'affaire Bygmalion, révélée fin février 2014, qui mentionne encore le nom de l'ancien président. Un système de fausses factures à la charge de l'UMP auraient été mis en place pour faire face au dépassement du plafond de dépense autorisé pour la campagne de 2012. Jérôme Lavrilleux, ex-bras droit de Jean-François Copé, trésorier de campagne, par qui l'affaire a éclaté, assure qu'il n'était pas le seul au courant. Pour autant, il n'a pas donné de nom.
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#LES COPAINS D'ABORD ? Deux dossiers mentionnent encore le nom de Nicolas Sarkozy, à l'époque où il était encore président de la République. L'affaire Crédit Lyonnais, tout d'abord, où Bernard Tapie, homme d'affaires et ami de Nicolas Sarkozy, a bénéficié d'un arbitrage favorable.
L'affaire dite des sondages de l'Élysée concerne une possible irrégularité des contrats passés, sans appel d'offre, avec des instituts de sondage. Un de ces instituts appartenait à Patrick Buisson, à l'époque ami de Nicolas Sarkozy.
#LES JETS PRIVES. Enfin, depuis juillet dernier, la justice s'intéresse à trois voyages en jet privé effectués par l'ancien président de la République entre décembre 2012 et février 2013. Selon Le Monde, les quelque 330.000 euros qu'ont coûté ces vols ont été payés par Lov Group, la société de Stéphane Courbit, un ami de Nicolas Sarkozy. La justice cherche donc a savoir s'il s'agit d'une faveur envers l'ancien président.
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