Juppé "troublé". "Nous sommes plus que troublés", a déclaré jeudi Alain Juppé devant le club de la presse de Bordeaux à propos du sentiment qui prévalait au sein de l'UMP après les dernières révélations dans l'affaire Bygmalion. Membre du triumvirat à la tête de l'UMP et maire de Bordeaux, l'ancien Premier ministre a ajouté qu'il avait ressenti de "la souffrance" et de "la colère" dans les rangs du parti, secoué par l'affaire des prestations réalisées par la société de communication Bygmalion et indûment facturées à son parti. "Tous les militants de l'UMP sont troublés, tristes, devant notre parti atteint par cette succession d'affaires, et même en colère, c'est la raison pour laquelle il faut tourner la page", a déclaré le maire de Bordeaux, un peu plus tard.
Bernard Debré attaque Sarkozy. Le député UMP filloniste Bernard Debré estime jeudi que l'ancien président Nicolas Sarkozy est "en train de pénaliser largement son camp" et qu'il "faut couper les branches mortes". Soulignant que "la justice est en cours" et qu'il faut qu'elle "aille jusqu'au bout", M. Debré a déclaré sur LCI et Radio Classique : "encore une fois, si c'est vrai, Nicolas Sarkozy était nécessairement au courant du dépassement" de ses comptes de campagne. Selon lui, le retour de l'ancien chef de l'Etat est "une impossibilité, on ne peut pas". "Il faut couper les branches mortes". Nicolas Sarkozy est-il une branche morte? "Oui tout à fait, je considère qu'il est en train de pénaliser largement son camp", a-t-il répondu.
SÉRIE - Les épisodes d'une tragédie politique
QUESTION - Comment le financement de la campagne a dérapé
RETOUR SUR - Cette enquête qui a manqué de moyens
INFO POL - Bygmalion : "Nicolas Sarkozy est consterné"
ZOOM - L'affaire Bygmalion, cette patate chaude