LA DÉCLARATION. Pierre Moscovici accable en filigrane Nicolas Sarkozy. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a donné son interprétation de l’affaire Bygmalion dimanche. Sur Radio J, il a estimé que le candidat de l’UMP à la présidentielle "ne pouvait pas être inconscient" que sa campagne était "très coûteuse".
C’est LA question qui se pose après l’aveu de Jérôme Lavrilleux, qui était en charge de l’organisation de meetings de campagne. Nicolas Sarkozy était-il au courant que de fausses factures ont été établies pour sa campagne présidentielle ?
"Naturellement informé". Pierre Moscovici, qui a été trésorier de campagne pour Lionel Jospin en 1995, "faisait le point (plusieurs fois par semaine, ndlr.) avec le directeur administratif de la campagne, un préfet, les responsables de l’association de financement", soulignant qu’un "homme politique de l’expérience (de Nicolas Sarkozy) ne pouvait pas être inconscient (…) que c’était une campagne très coûteuse".
"S’ils avaient voulu respecter les plafonds, ils auraient pu. Personne n’est obligé de faire des fausses factures", a estimé l’ancien directeur de campagne de François Hollande, qui "naturellement était informé" du financement de sa campagne.
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