Un SMS compromettant. "Jean-François ne vient pas à Clermont, il y est allé la semaine dernière. Louer et équiper la deuxième halle est une question de coût. Nous n'avons plus d'argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [le président de la République]". Dans une lettre adressée au parquet de Paris et publiée dans Le Figaro mardi, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Guillaume Lambert révèle l'existence d'un SMS qu'il aurait reçu de Jérôme Lavrilleux, son adjoint à l'époque. Quelques caractères qui mettent à mal la version donnée jusqu'ici par Jérôme Lavrilleux, selon laquelle Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé n'étaient au courant de rien quant à l'explosion des dépenses de la campagne présidentielle de 2012.
Différences de coût. Ce texto aurait été envoyé le 28 avril 2012, soit moins d'une semaine avant le deuxième tour de la présidentielle. Ainsi, le meeting de Clermont-Ferrand du 28 avril 2012 a coûté la bagatelle de 623.293 euros alors que 154.706 euros ont été officiellement déclarés dans les comptes de campagne. Et l'UMP a payé les 468.587 euros de différence, selon les documents publiés mardi par Mediapart.
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